Snickers pie

(Et comment je suis devenue partiellement vegan…)

Il y a peu, j’ai arrêté de consommer des produits laitiers. J’avais déjà réduit ma consommation de produits laitiers grandement, parce que j’étais vraiment une accro du lait et yaourt, jusqu’à manger 3 à 4 yaourts par jour…J’ai réduit pour une raison de santé, parce que les produits laitiers sont quand même difficiles à digérer, contiennent uniquement des acides gras saturés (moins bons pour la santé) et aussi pour une raison environnementale, parce que la plupart des produits laitiers proviennent de gros industriels qui cherchent avant tout la rentabilité et la productivité, même en allant à l’encontre de la logique. Je me suis tout simplement aussi rappelée que le lait de la vache est à la base produit par les animaux pour leurs veaux, et que pour produire toute l’année du lait en grande quantité, les vaches sont régulièrement inséminées pour ensuite être séparées de leurs petits qui partent pour remplir nos assiettes tandis que leur lait atterri dans nos bouteilles. Je sais que dit comme ça, ça fait un peu :“Mais tu croyais quoi, qu’on vivait dans le pays des Bisounours ?”. (en fait, un peu, mais on va dire que pas du tout). Donc pas du tout, je savais bien que les vaches n’étaient pas sur Terre pour produire inlassablement du lait pour nos petits déj, et que quand je me régalais d’une blanquette de veau, ben le petit animal avait bien dû être séparé de sa mère (la vache, vous suivez, hein?), mais je n’étais quand même pas consciente de l’ampleur du phénomène et de cette course à la productivité à l’extrême. C’est en écoutant un podcast passionnant “Sur le grill d’écotable” avec Erwan Spangler, que j’ai compris comment fonctionnait réellement la production laitière. Des veaux issus des vaches laitières envoyés systématiquement quelques jours après leurs naissance dans des élevages intensifs, parfois à des centaines de kilomètres de leurs lieux de naissance. Une pratique qui parait aberrante et qui est aussi liée pour ces animaux à un accès restreint à l’extérieur donc une alimentation “industrielle”, loin de leur alimentation naturelle - un veau étant sensé boire le lait de sa mère puis manger de l’herbe dans les pâturages. Bref, si ça vous intéresse, écoutez ce podcast pour en savoir plus. Et vous conviendrez que ça donne envie de réduire sa consommation de lait (qui en fait est liée aussi à la production de viande, dont on connaît les effets néfastes sur le climat). Je me suis donc mise à réduire le lait et les produits laitiers, au profit des boissons végétales. Connaissant déjà le lait d’amande, j’ai découvert aussi le lait d’avoine et redécouvert les multiples emplois du lait de coco. Après cette phase de réduction, j’ai carrément arrêté tout produit à base de lait à la rentrée, espérant que ça aurait une influence positive sur les dérangements gastriques et reflux de mon bébé. Je me suis alors rendue compte qu’il y a du lait, beurre ou autre à peu près partout et que c’est très compliqué de se nourrir sans produits laitiers en France (ça doit l’être beaucoup moins dans certains pays asiatiques qui produisent peu de lait et ses dérivés). Heureusement, j’ai la chance d’habiter à Paris dans le 11ème et d’avoir autour de moi 3 ou 4 patisseries/coffee shop/épicerie vegan (à moins de 10 min à pied), qui m’ont permis de continuer à manger des pâtisseries et autres gourmandises malgré ces restrictions très dures. Et c’est là que j’ai découvert la Snickers pie de chez Aujourd'hui demain. J’ai tout de suite eu envie de le refaire à la maison, et même si le résultat n’est pas identique, il s’en rapproche et donne une tarte ultra gourmande au chocolat, caramel et cacahuètes (rien que ça :))

Voici la recette, pour une tarte de 16,5 cm de diamètre (et 5-6 cm de haut) :

  • Pour la base

J’ai fait plusieurs versions pour cette base. Soit vous concassez une quinzaine de biscuits neutres (sans beurre évidemment). J’ai utilisé les biscuits thé de Lu, auxquels j’ai ajouté 3 cs d’huile de coco. Laissez prendre au frigo au moins 30 minutes (idéalement 1 à 2 h).

Sinon, vous pouvez utilisez la base des barres chocolat cacahuètes (recette ici), qui marche très bien aussi, en remplaçant les 35g de beurre par 20 g d’huile de colza (ou huile d’olive) et 15g de purée d’amandes.

  • Pour le caramel

Vous pouvez utilisez du caramel de dattes (recette ici) ou du caramel du commerce (sans lait, ça existe mais souvent dans les boutiques spécialisées, par exemple ici)

sinon, 100g de sucre à chauffer dans une casserole à fond plat et large, sans trace d’eau, à feu doux à moyen (ça ne doit pas trop chauffer au risque de bruler votre caramel). En parallèle, on met à tiédir 12 cl de crème de coco. Quand le caramel commence à blondir, on enlève la casserole du feu et on ajoute la crème petit à petit, en remuant vivement à chaque fois. Quand toute la crème est ajoutée, on ajoute 2 cuillerées à soupe d’huile de coco ou 40g de beurre végétal et on mélange bien. Le caramel doit avoir la consistance voulue, entre liquide et pâteux. Il va encore un peu se durcir en refroidissant. S’il est vraiment trop liquide, remettez un tout petit peu le caramel à chauffer. Ajoutez les 75 g de cacahouètes. Réservez.

  • Pour la crème chocolat

Faites chauffer 300 ml de crème de coco et 200 ml de crème d’avoine sur feu doux. Dispersez 1 g de gomme de guar en fouettant bien pour la mélanger. En parallèle, hachez grossièrement au couteau 150g de chocolat noir bien corsé. Laisser bouillir doucement pendant 2 à 3 minutes en remuant sans arrêt. Versez la crème sur le chocolat, attendez 1 minutes puis fouettez vivement. Laissez tiédir cette crème avant de la versez sur la base recouverte d’abord de cacahuètes au caramel.

Placez au frigo pour plusieurs heures avant de déguster et de vous régaler :)

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